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Olivier VERAN soutient l’accès direct aux auxiliaires médicaux et dénonce le corporatisme médical

Le 14/11/2021
Olivier VERAN soutient l’accès direct aux auxiliaires médicaux et dénonce le corporatisme médical

Crédit photo : Public Sénat © Sénat

Le début d'examen du PLFSS 2022 au Sénat a été marqué le 8 octobre par un recadrage ferme de la part du ministre de la Santé sur la question de l'accès direct à certains auxiliaires médicaux, notamment les orthophonistes, kinés et infirmiers en pratique avancée. Regardez la vidéo La semaine précédente, les syndicats représentatifs médicaux et l'Ordre avaient lancé des tirs de barrages virulents pour réclamer la suppression des articles qui organisent l’accès direct aux paramédicaux. Olivier VERAN a affiché sa fermeté sur le sujet, voir son exaspération face aux conservatismes : « Quand je vois l'Ordre national, pour qui j'ai beaucoup de respect, faire des communications pour torpiller toute velléité qui consiste à permettre à des soignants paramédicaux parfaitement compétents de participer à l'offre de soins dans les territoires (...), je me dis que je ne serai pas le ministre qui freinera par rapport à cela. Je l'assume et je le dis comme ministre, comme médecin et comme ancien député ».

Que des syndicats médicaux comme la CSMF et le SML puissent qualifier dans une lettre commune l’accès direct aux professions d’auxiliaires de « perte de chance » pour les malades ne manque en effet pas de piquant. Surtout lorsqu’on met en perspective le fait que les mêmes acteurs présentaient quelques semaines auparavant une nouvelle structure interprofessionnelle baptisée « les Libéraux de Santé » qui intègre les syndicats majoritaires des auxiliaires médicaux issus de la FFPS. Toutes ces organisations déclaraient dans un communiqué commun « s’unir autour de valeurs communes d’indépendance et de liberté de l’exercice, de responsabilité, de solidarité… ». Passé le stade des envolées lyriques, que reste-t-il des valeurs partagées d’indépendance et de solidarité ?

Soumis aux pressions de l’Ordre et des syndicats médicaux, de nombreux sénateurs demandaient la suppression pure et simple de cet article sur l'accès direct, pointant un manque de concertation des professionnels concernés et un risque de « médecine low cost » ou de résurgence de maladies repérées « trop tardivement ». Les sénateurs ont finalement adopté ces évolutions mais en y ajoutant des critères exigeants  contre l'avis du ministère de la santé. 

Les amendements apportés par le Sénat témoignent d’un manque de connaissances des compétences actuelles des professions paramédicales. La volonté de surencadrement des paramédicaux retranscrite par les élus de la chambre haute dans ce projet de loi est en rupture avec la possibilité pour nos professions d’établir depuis 20 ans des bilans diagnostiques de kinésithérapie, d’orthophonie, de soins infirmiers.

Le SAIIL condamne sans appel cette vision étriquée des parcours de santé à l’heure où l’exercice coordonné, érigé en règle par les pouvoirs publics, passe justement par la transmission de bilans permettant d’aller plus loin dans le partage de compétence en trans disciplinaritéEn 2022, l’apport des solutions numériques facilitera ce partage d’informations afin de favoriser les synergies entre professionnels de santé, tout en replaçant le patient au cœur du système de soins.

Le SAIIL salue la façon dont le ministre de la santé a enfoncé le clou en déclarant face à la tribune du Sénat : « Ce n'est pas au Sénat, dans la maison des élus locaux qui m'écrit matin et soir pour dire qu’on manque de soignants et que les Français n'ont pas accès aux soins, qu'on va nous empêcher d'avancer ! ».

Caroline DEWAS, Présidente

 

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