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Impact de la hausse des carburants sur les soins à domicile, le SAIIL interpelle le Président de la République

Le 7/3/2022
Impact de la hausse des carburants sur les soins à domicile, le SAIIL interpelle le Président de la République

Impact de la hausse des carburants sur les soins à domicile, le SAIIL interpelle le Président de la République.

Alors que les prix des carburants se sont envolés depuis plusieurs mois, le contexte de guerre aux frontières de l’Europe impacte les prix à la pompe qui ont atteint de nouveaux records. Pour les infirmiers libéraux qui ne peuvent se passer de leur véhicule, cela représente des pertes considérables qui pourraient aggraver les difficultés croissantes d’accès aux soins des habitants des zones rurales à l’habitat dispersé. Le SAIIL en appelle auPrésident de la République A lire ici

Avant même le déclenchement de la guerre en Ukraine aggravant durablement une situation déjà fortement dégradée, le Gouvernement avait mis en œuvre fin janvier un relèvement du barème kilométrique qui induira à terme une diminution de l’impôt sur le revenu uniquement pour les infirmiers libéraux qui ont choisi cette option du forfait kilométrique. Aucune mesure de compensation n’est à ce jour prévue pour ceux qui ont opté pour les frais réels, ce qui risque à terme d’impacter aussi les déplacements en ville, très chronophages compte tenu des difficultés de circulation et de stationnement dans un contexte de sous rémunération historique des déplacements des infirmiers libéraux.

Rappelons en effet que la prise en charge par l’assurance maladie des indemnités kilométriques des infirmiers est la plus faibles (0.35€), comparées aux médecins (0.61€) et aux kinésithérapeutes (0.38€). En ville, l’écart ne cesse de se creuser entre l’indemnité forfaitaire des médecins 10€ et celle des infirmiers bloquée à 2.50€.

La demande des syndicats représentatifs d’étendre aux infirmiers libéraux le dispositif de remboursement partiel de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, dont bénéficient les transporteurs et les chauffeurs de taxi, est selon le SAIIL une attente bien illusoire. Bercy sait en effet pertinemment qu’étendre cette mesure aux infirmiers libéraux aurait immanquablement pour conséquence d’entrainer la même demande de la part des autres professions de santé.

Le SAIIL considère que la solution repose bien entre les mains des partenaires conventionnels (Assurance maladie et syndicats représentatifs) dont la responsabilité est de revaloriser enfin les frais de déplacement des infirmiers libéraux pour réduire les écarts avec les autres professions décrits plus haut.

La hausse du prix des carburants s’installe de façon durable et le Président de la République l’a affirmé solennellement dans son allocution du 02 mars « Notre agriculture, notre industrie, nombre de secteurs économiques souffrent, et vont souffrir (…) Face à ces conséquences économiques et sociales, je n’aurai qu’une boussole : vous protéger ».

Protéger les infirmiers libéraux, c’est avant tout protéger nos concitoyens les plus fragiles, les malades, les personnes âgées isolées, et plus encore ceux qui vivent dans les zones rurales frappées par le phénomène de désertification médicale.

Protéger les infirmiers libéraux et l’accès aux soins, c’est ordonner l’ouverture immédiate de négociations conventionnelles visant à revaloriser les frais de déplacement des infirmiers libéraux dans le cadre du « plan de résilience économique et sociale » qu’Emmanuel Macron a demandé d’élaborer dans les prochains jours au Premier ministre.

Protéger le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie, c’est arrêter d’opposer systématiquement aux demandes de revalorisations des infirmiers libéraux le volume important de leur activité pour justifier leur enfermement dans un niveau de rémunération horaire de 15,90 euros auquel il faut soustraire un taux moyen de frais professionnels de 42%.

S’agissant de la prise en charge du grand âge et de la perte d’autonomie, un tel niveau de rémunération, corrélé à une hiérarchisation des indemnités forfaitaires de déplacement relevant elle aussi d’un autre âge, aura immanquablement pour effet d’entrainer un désengagement des infirmiers libéraux se traduisant par des refus de prises en charge.

Par effet domino, ne pas intégrer au fameux plan de résilience économique un soutien financier de l’activité de soins à domicile des infirmiers libéraux, c’est aussi prendre le risque d’aggraver les difficultés des établissements médico-sociaux avec lesquels ils collaborent. En effet, une étude publiée en 2021 par Opinionway et l'Una montre que les refus de prises en charge de leurs structures adhérentes se sont accrus pour la troisième année consécutive. Pour 49% des structures, la situation s'est encore plus fortement dégradée en 2020. Les Services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) ont déclaré un refus plus important des demandes de prises en charge en raison d'un manque de personnel. En moyenne, 14% ont été refusées.

C’est dans ce contexte que le Syndicat Autonome des Infirmières et Infirmiers Libéraux a sollicité le soutien du Président de la République c'est ici à l’offre de soins infirmiers conventionnés.

Caroline Dewas

Présidente

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